Description de l'événement
L'été dernier, 60 000 hectares de forêt furent réduits en cendre, dont la moitié dans les Landes, la plus grande forêt artificielle d'Europe. Une catastrophe qui nous pousse à remettre en question nos politiques forestières et à réfléchir à des modes de gestion plus durables et citoyens.
Nos comportements de consommateurs et de consommatrices ont un impact direct sur la déforestation à l'étranger, mais la forêt française "gagne du terrain" depuis la publication du "nouveau" code forestier en 1827 - qui lui a permis de passer de 6M à 17M d'hectares en l'espace de 200 ans.
Une bonne nouvelle à première vue, mais la réalité est (toujours) plus complexe. En effet, certains modes de gestion promeuvent une sylviculture productiviste, au détriment de la biodiversité et donc de la résilience de la forêt, qui devient plus sensible aux ravageurs, aux maladies, et aux intempéries. La réalité, c'est que ce ne sont donc pas toujours des forêts qui gagnent du terrain en France, mais parfois des champs d'arbres (2M d'Ha en 50 ans) - dépourvus de la richesse qui caractérise les vraies forêts.
Ce phénomène, c'est celui de la malforestation et il regroupe l'ensemble des pratiques (et de leurs résultats) jugées comme obsolètes par les experts forestiers les plus avertis en matière de dérèglement climatique : coupe rase, monoculture, boréalisation... C'est l'arbre qui cache la forêt.
Interviennent alors les entreprises qui multiplient les initiatives pour compenser leurs émissions de CO2 en plantant des arbres en France ou à l'étranger, en se concentrant sur des indicateurs quantitatifs (nombre d'arbres) plutôt que qualitatifs (sylviculture adoptée). Nous sommes donc en droit de nous demander si ces financements ne desservent pas finalement la forêt, sous couvert de bonnes intentions ?
Pour explorer tous ces enjeux en profondeur, nous avons fait appel à deux individus qui ont fait de la lutte contre la malforestation en France, leur quotidien :
- Bruno Doucet, chargé de campagne pour les forêts Françaises chez Canopée
- Loïc Casset, délégué général de Sylv'acctes
L'occasion pour eux de nous présenter ces enjeux de la malforestation d'un point de vue terrain et de vous aider à déceler les bons projets de reforestation des mauvais. Une conversation orchestrée par Antoine Delaunay Belleville.
On se cultive
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